Des BEATLES à PINK FLOYD

Alan Parsons entre dans le monde de la musique par la grande porte en travaillant avec Georges Martin sur les albums "Abbey Road " et " Let It Be " des Beatles. Pour un début de carrière, on ne pouvait guère espérer mieux ! Il travaille ensuite sur différentes productions, devenant ainsi l’un des ingénieurs du son les plus prisés du milieu. A son actif, des sessions d’enregistrement avec The Shadows, Olivia Newton John, des artistes classiques et les 2 hits des Hollies, " He ain’t Heavy, he’s my brother " et " The air that I breathe ".

Alan Parsons se trouve ensuite impliqué dans deux albums importants du début des années 70, à savoir " All Things Must Pass " de Georges Harrison (sur lequel figure le tube "  My Sweet Lord " et le " Red Rose Speedway " de Paul Mc Cartney.

En 1973, le nom d’Alan Parsons devient mondialement connu quand sort " The Dark Side Of The Moon " de Pink Floyd.

Alan Parsons Ce dont je me souviens de notre travail ensemble, c’est surtout cette impression extrêmement positive qui se dégageait de la chose, j’ai eu beaucoup de chance d’avoir cette opportunité de bosser sur "  The Dark Side Of The Moon " qui est devenu le succès planétaire que l’on connaît, cela m’a bien sûr aidé professionnellement, car à partir de ce moment, mon téléphone a commencé à sonner fréquemment. Mais il y a aussi l’aspect connaissance car je peux affirmer avoir appris beaucoup au contact des membres de ce groupe. Je n’ai jamais nié que Pink Floyd fut une influence essentielle pour moi. J’aime que l’on puisse parler de moi dans une conversation qui tourne autour de gens comme eux, Genesis, Sting, alors que d’un autre côté, je n’apprécierais guère que mon nom intervienne dans une discussion sur la dance music  ou le rap. Je fais de la musique pour l’esprit, c’est du moins ce que j’aime à penser.

La qualité de la production et de l’enregistrement fait que cette album mythique devient rapidement la référence absolue en matière de perfection sonore. Aujourd’hui encore, " The Dark Side Of The Moon " est souvent employé par les vendeurs de matériel hi-fi pour convaincre leurs clients ! le travail d’Alan Parsons sur cet album légendaire le fait entrer dans le cercle fermé des plus grands ingénieurs du son actuels.

Alan Parsons Si un album marche bien, son producteur devient riche et pas l’ingénieur du son ! C’est un travail différent, même si les deux sont créatifs. Le producteur supervise tous les niveaux alors que l’ingénieur ne s’occupe que du son. Mais aujourd’hui, on peut dire que beaucoup d’ingénieurs font aussi le boulot que faisaient les producteurs dans le passé.

S’en suit pour lui une période faste où il est demandé de tous cotés. On le retrouve ainsi derrière les manettes sur des albums de musiciens aussi différents que John Miles (les tubes " High Fly " et " Music ") ou Al Stewart (qui trustera les Charts avec des chansons comme " Year Of The Cat ", " Modern Time " ou " Time Passage ").

L’autre côté du miroir

En 1976, Alan Parsons décide de passer de l’autre côté (ou plutôt des deux cotés) de la console en fondant un groupe. Sa notoriété acquise au gré d’albums devenus essentiels dans toute discothèque lui permet de nommer son groupe Alan Parsons Project. Non pas par mégalomanie, mais tout simplement pour profiter de l’aura de perfection technique qui entoure sa personne… Eric Woolfson sera également de la partie dés les débuts du groupe. Le premier album du Alan Parsons Project, " Tales Of Mystery & Imagination " voit le jour la même année et prouve qu’en plus d’être un excellent producteur, Alan est également un compositeur de génie.

A partir de ce moment, Alan va continuer deux carrières en parallèle : celle d’ingénieur du son pour d’autres artistes, et celle de musicien à part entière avec son groupe.

Alan Parsons Je crois que l’on peut me qualifier de directeur musical. En fait, c’est ce que je fais : diriger les gens. Je leur dis ce qu’ils ont à faire, ce qui est bien ou ce qui ne l’est pas… Je pense qu’avant toute chose, il faut avoir le respect des gens que l’on dirige. Sans cela, rien n’est possible. Je tente aussi de ne pas me désunir, de rester concentré, calme, efficace même au milieu de l’agitation. Il faut aussi être conscient qu’il existe toujours une solution pour sortir d’une crise ou d’un problème.

 Les années passeront et Alan Parsons Project sortira régulièrement des albums et quelques tubes viendront squatter les ondes des radios internationales comme " Games People Play ", " Time ", " Eye In The Sky ", " Don’t Answer Me " ou " Let’s Talk About Me ". Cependant, le groupe ne se produit jamais sur scène, ce qui entraîne de la part de la presse spécialisée un dédain certain envers le combo, qualifié alors de groupe de requins de studio.

En 1992, Alan Parsons décide d’abandonner le mot " Project " du patronyme du groupe, l’album " Try Anything Once " sera donc le premier sous le nom écourté de Alan Parsons. En 1993 Alan Parsons supervise et produit les sessions orchestrales pour l’album " Symphonic Music Of Yes " qui atteindra les premières places du Billboard Classique et du Billboard Crossover. Tout ce que touche Alan Parsons se transformerait-il en or ?

 Mieux vaut tard que jamais !

En 1994, il décide enfin de franchir le fossé qui le sépare de son public. Ainsi pour la première fois dans sa carrière, Alan ose s’aventurer sur scène. Avec son groupe, il entame une tournée européenne qui donnera lieu à l’enregistrement d’un " Best Of Live "

Alan Parsons Comment peut on aimer être sur scène quand on n’y va pas ? Je dirais que si je ne fréquentais pas les salles auparavant , c’est sans doute parce que le Alan Parsons Project n’était pas un groupe… mais un projet ! C’était une unité de gens qui faisaient des albums, souvent il y avait des orchestres, plein d’arrangements… Cette musique n’était absolument pas destinée à la scène. Et il y a un an, j’ai enregistré un album sous le nom d’Alan Parsons, et je pense qu’il m’a poussé à monter sur les planches. En fait, je me demande maintenant comment j’ai pu rester toutes ces années sans aller à la rencontre de mon public!

Puis il se trouve bombardé directeur musical d’un événement scénique de premier ordre : le " World Liberty Concert " créé pour fêter le cinquantième anniversaire de la libération des Pays-Bas. Le concert réunira des artiste aussi prestigieux que Joe Cocker, Cindy Lauper, UB40, Wet Wert Wet et Art Garfunkel, qui viendra pour le final chanter " Bridge Over Troubled Water " devant pas moins de 100 000 personnes et des millions de téléspectateurs. le " World Liberty Concert " à peine achevé Alan Parsons et son groupe repartent en tournée aux U.S.A., au Mexique, au Brésil, au Chili et finalement en Europe. C’est durant cette période que naît dans l’esprit d’Alan le concept de l’album " On Air " et du CD-ROM qui l’accompagne. Depuis la sortie de celui-ci, le groupe continue de se produire sur scène, ce qui vaut un concert exceptionnel le 6 mai 97 au Zénith Parisien. Voilà une belle occasion de découvrir cet artiste majeur qui, en un peu plus de 20 ans, a gravé son nom parmi les plus grands de la musique rock…

Un groupe...

Depuis ses débuts, Alan Parsons a toujours souhaité s'entourer de musiciens expérimentés et d'invités de luxe sur chaque album. Pour "On Air", et pour la scène, Alan Parsons a sorti le grand jeu. Comme il n'est pas toujours évident de savoir quel est le CV de ces musiciens, nous avons jugé utile de mieux vous faire connaître les collaborateurs d'Alan Parsons présents sur son nouvel album. Ca vaut des points!

IAN BAIRNSON (Guitare)

Ian Bairson a débuté sa carrière professionnelle au sein du groupe Pilot avec qui il obtiendra deux hits, "January" en Grande Bretagne et "Magic" aux Etats-Unis, tous deux produits à l'époque par Alan En 1976, c’est tout naturellement qu'il rejoint le Alan Parsons Project en tant que guitariste. Depuis, il n'a jamais quitté le groupe. Ceci dît, cela ne l'empêche pas de louer régulièrement ses talents à d'autres artistes tels que Kate Bush, Sting, Stanley Clare et Steve Gadd, Chris De Burgh, Beverley Craven, Mick Flèetwood, Tom Jones, Yes, David Sylvian, Joe Cocker ou Art Garfunkel. En outre, il a écrit de la musique pour des programmes TV de la BBC et de Channel Four.

JOHN GIBLIN (Basse)

Si le nom de cet Ecossais nous est familier, c'est parce qu'il fut le bassiste pendant de nombreuses années de Simple Minds. Mais cela ne l'a pas empêché de bosser avec Peter Gabriel, Annie Lennox, Phil Collins et Kate Bush. Il rencontra Alan Parsons sur l'album solo de Lenny Zakatek (chanteur de Alan Parsons Project) à la fin des années 70.

GARY SANCTUARY (Claviers)

C'est à l'âge de 19 ans seulement que Gary Sanctuary se voit proposer de partir en tournée avec les Pet Shop Boys. En 1989, il rencontre Jili Jones (Prince) avec qui il passe deux ans à écrire et à enregistrer à Londres et à Los Angeles.De retour en Angleterre, il entame une longue collaboration avec Aztec Camera (enregistrements et tournées). Ses références depuis sont elles aussi éloquentes Beverley Craven, Womack & Womack, Style Council, Terence Trent D'Arby.

RICHARD COTTLE (Claviers & Saxophone)

Richard Cottle est présent sur tous les albums d'Alan Parsons depuis "Stereotomy" en 1984. Il a travaillé également avec Mick Jagger, [ric Clapton, Rod Stewart, David Bowie et Peter Frampton, et a enregistré avec The CuIt, les Bee Gees et Wham!.

STUART ELLIOTT (Batterie)

En 1972, Stuart Elliott officie dans un groupe nommé Cockney Rebel qu'Alan Parsons Produit. Cockney Rebel aura deux Albums classé dans le Top Ten ainsi que plusieurs singles également en bonne position. Ce batteur a également travaille avec Paul Mc Cartney, Roger Daltrey, Eric Clapton, Sting, Deacon Blue, Kate Bush et AI Stewart.

Des invités prestigieux !

CHRISTOPHER CROSS (Chant)

Le début de carrière de Christopher Cross ressemble à un conte de fées. Avec son premier album en 1981, il obtient pas moins de 4 Grammy Awards (meilleur album de l'année, meilleure chanson et meilleur single pour "Ride like the wind" et meilleur nouvel artiste Depuis, Christopher Cross s'est illustré dans les charts avec des singles comme "Sailing" ou "Arthur's theme (Best that you can do)". Sa participation sur l'album "On Air' se résume au brillant morceau "So far away" qu'il interprète avec classe.

ERIC STEWART (Chant)

Eric Stewart a lui aussi connu le succès avec son groupe 10 CC dans les années 70. Tout le monde se souvient de "l'm not in love", tube qui est resté classé à la première position des charts anglais pendant 11 semaines I 10 CC, c'est aussi des hits tels que "Donna", "The Dean & I", "Wall Street shuffle" pu "Silly love". Il apparaît pour la première fois aux côtés d'Alan Parsons sur l'album "Try Anything Once" en 1992 sur lequel il chante deux morceaux.

NEIL LOCKWOOD (Chant)

Le parcours de Neil Lockwood est étonnant. Ce Gallois pur souche, après avoir été membre d'un groupe nommé The Shine en 85, ira louer ses services à Duncan Browne, lvlick Fleetwood et Pete Bardens (ex-Camel). En 1990, c'est à la surprise générale qu'il remplace Jeff Lynne au sein d'Electric Light Orchestra. Il devient ainsi le chanteur-guitariste-claviers et compositeur de "E.L.O. Part Il". Le groupe part en tournée avec les 80 musiciens de l'Orchestre Symphonique de Moscou. Après un album studio et une tournée de trois ans, le groupe splitte amicalement en 1993. Il est l'un des principaux chanteurs présents sur "On Air".

STEVE OVERLORD (Chant)  

Quoi de mieux pour débuter une carrière que de co-signer "Shot in the dark" avec Ozzy Osbourne ? C'est ce que fit Steve Overlord qui fondera ensuite l'éphémère groupe Wild Life avec Simon kirke (Free, Bad Company), puis tiendra le rôle principal de la comédie musicale "Harmony" à Broadway pendant 12 mois. En envoyant une démo 4 titres avec le groupe FM, il signe un contrat chez Epic et un autre avec Warner Chappell Editions. Depuis, il a composé avec Desmond Child (l'auteur de tubes pour Aerosmith, Alice Cooper et d'autres groupes métalliques) et Sammy Hagar. Ce qui ne l'a pas empêché de faire des "backing vocals" pour Tina Turner, Whitesnake ou Reo Speedwagon.

GRAHAM DYE (Chant)

Quand Graham Dye rencontrè Alan Parsons en 1982, celui-ci enregistrait un album avec le groupe Scarlet Party aux studios Abbey Road. Quelques mois plus tard, Alan Parsons lui propose de venir chanter sur la chanson "Light of the world" figurant sur l'album "Stereotomy". La collaboration entre Alan Parsons et Graham Dye continuera, avant "On Air", sur le concept "Freudania" en 1990.

ANDREW POWELL (Arrangeur orchestral)

Il faut bien quelqu'un qui s'occupe de mettre en place tout l'aspect orchestral d'un album. Andrew Powell est le genre de personne qui sait peaufiner des arrangements adéquats. La première collaboration entre Parsons et lui date de 1975, avec Steve Harley et le groupe Cockney Rebel. Depuis, Powell a bossé sur tous les disques de Alan Parsons, ainsi que sur des productions annexes genre AI Stewart ou Ambrosia. Outre son métier d'arrangeur, Andrew Powell est un producteur de premier plan, ayant proposé ses talents à Kansas et participé aux débuts de Kate Bush en supervisant ses premiers albums.